LES PRATIQUES
PRINCIPALES CULTURES DE LA FAMILLE MARIN & associés
SITUATION GÉOGRAPHIQUE DES TERRES
Les terres de la famille Marín se trouvent dans la région de Mula (Murcie). La pluviométrie est relativement faible (300-350 mm, répartis principalement en automne et au printemps) et le climat est très méditerranéen.
CULTURE D’AGRUMES
VARIÉTÉS
Des variétés d’oranges et de citrons autochtones de la zone méditerranéenne.
Oranges
Toutes les variétés d’oranges Navel : elles sont originaires de Valence. Les autres variétés sont des mutations spontanées de la zone.
. NAVELINA
· WASHINGTON NAVEL
· NAVEL LANE LATE
· NAVEL LATE
. NAVEL POWEL
. VALENCIA LATE
Grâce à ces variétés qui ont des saisonnalités différentes, nous pouvons avoir une période de récolte très vaste, qui va de la fin novembre jusqu’à la mi-juin.
Citrons
· VERNA : Variété caractéristique de la région de Murcia qui est essentiellement cultivée dans cette région. Elle se caractérise par une écorce rugueuse. Variété refleurissante ayant une large période de récolte, pratiquement toute l’année sauf au mois d'août.
. FINO
CULTURE
Toutes les étapes de la culture se font en accord avec la réglementation européenne et régionale des cultures biologiques.
Gestion du sol
· AUTOMNE-HIVER : le sol reste couvert par la végétation spontanée, qui est surtout composée par l’oxalis des Bermudes.
· PRINTEMPS-ETÉ : le sol est travaillé pour éviter la concurrence de l’eau entre la végétation spontanée et la culture ainsi que pour intégrer au sol les restes des végétaux spontanés coupés en été.
Irrigation
L’irrigation se fait par égouttement programmé (irrigation localisée) qui vise un usage de l'eau le plus efficient possible.
Pour plus d’information sur ce système local d’irrigation à Mula :
Fertilisation
La fertilisation de base se compose de fumier composté provenant de l’élevage extensif d’ovins et de caprins. Au printemps et en été elle est complétée par du Pathenkali (sulfate de potassium et magnésium naturel). Quand il y a un risque de carences nutritionnelles, pour différentes raisons, elle est augmentée par une fertilisation avec des extraits de matière organique liquide (algues).
LUTTE CONTRE LES RAVAGEURS
Du fait des faibles pluviométrie et humidité relative de l’air, les maladies causées par des champignons et des bactéries ne sont pas un problème.
Les principaux ennemis de la culture d’agrumes sont les cochenilles et, dans une moindre mesure, les pucerons. Étant dans une zone méditerranéenne et cultivant selon les principes de l'agriculture biologique, nous bénéficions d'une faune auxiliaire très importante qui permet de contrôler de manière très efficace les insectes parasites.
L’action de la faune auxiliaire est renforcée par un traitement avec des huiles parafiniques à la fin de l’été, qui combattent les cochenilles grâce à une méthode physique par asphyxie. Ces huiles respectent la faune auxiliaire, étant donné que celle-ci ne respire pas par la peau, comme la cochenille. Les huiles restent temporairement sur les feuilles et se volatilisent après deux ou trois jours.
Habituellement, le puceron n’est pas une menace pour la culture, mais dans certains cas, des traitements au savon potassique sont nécessaires sur les jeunes arbres.
Dans cette zone, la ceratitis capitata (mouche du fruit) apparaît exceptionnellement. Elle est éliminée grâce à l’utilisation de pièges gobe-mouches avec de l’attractif alimentaire ou des phéromones spécifiques.
CULTURES ASSOCIÉES
Dans nos champs, les cultures agrumes sont associées à des fruitiers, des oliviers et des légumes.
Culture de haies : nous essayons de cultiver des espèces à basse consommation d’eau. Les haies sont composées par des espèces méditerranéennes comme le laurier, le néflier, le laurier-rose, l’arbousier, etc. Le but est de séparer les parcelles des cultures conventionnelles des zones voisines pour empêcher que nos parcelles soient contaminées par des traitements chimiques de synthèse. En outre, ces haies contribuent, avec les cultures associées, à diversifier l’agro-système en favorisant l’équilibre naturel et la diversité biologique, et permettent donc aux cultures de déployer une plus grande résistance face aux ravageurs. Nous avons remarqué l'arrivée d'oiseaux que nous croyions disparus notamment grâce à ces refuges de biodiversité que sont les haies : des insectes y logent, s'y reproduisent, des oiseaux s'en nourrissent, etc.
EXPLOITATIONS COMPLÉMENTAIRES DES TERRES
Nous pratiquons l’apiculture pour améliorer la pollinisation des cultures et pour notre consommation de miel. Nous élevons des animaux de basse-cour : poules et dindes de races autochtones pour l’autoconsommation d’œufs et de viande ou pour la vente sur le marché local. Cristóbal se régale à développer tous ces ateliers complémentaires !
CULTURE D’AMANDIERS ET D’OLIVIERS
Dans la même zone mais sur d'autres parcelles, la famille Marín s'occupe d'oliveraies et d'amanderaies, sans irrigation. Ce sont des cultures dites "secano" (sans apport d'eau autre que les pluies). Elles sont bien adaptées à ces zones méditerranéennes semi-arides.
VARIÉTÉS
Amandier
· Comuna: Atocha, ramillete et progreso.
· Desmayo Largueta.
Oliviers
· Picual et royal.
CULTURE
Ces vergers sont cultivés sans irrigation.
Gestion du sol
Après chaque période de pluie et prévoyant qu’il ne pleuvra pas pendant un certain temps, le sol est superficiellement labouré. Cela réduit la perte d’humidité du sol de deux façons : en empêchant la pousse d’herbes réduisant alors la consommation d’eau et en améliorant la structure du sol une fois que la capillarité de la face superficielle du sol est cassée. Ces deux effets permettent de réduire la consommation d’eau du sol par évapo-transpiration.
Fertilisation
Elle s’effectue grâce à du fumier composté provenant de l’élevage extensif d’ovins et de caprins. 1000 kg/ha de fumier sont ajoutés au sol tous les deux ou trois ans pour les amandiers. Pour les oliviers, l'apport est plus fréquent. Normalement, nous achetons ce fumier aux éleveurs de la zone et, quand c’est possible, nous offrons nos champs et ses installations aux éleveurs en échange du fumier et des bénéfices obtenus grâce au pâturage extensif.
LUTTE CONTRE LES RAVAGEURS
Amandiers
Les principaux ravageurs de l’amandier sont le tigre de l’amandier et le puceron. Dans les deux cas, grâce à la reconversion en culture écologique, ces types de ravageurs sont d’habitude bien contrôlés par les prédateurs naturels et donc ne sont pas un vrai problème. Seul le puceron constitue une difficulté certaines années pendant le printemps, s’il fait plus frais que d’habitude, étant qu’il se produit un décalage entre le développement des prédateurs et des ravageurs : le puceron atteint effectivement les conditions thermiques convenables pour son développement un peu avant ses prédateurs et cela peut produire un décalage temporaire pour certaines parcelles et variétés. Ce problème est combattu par le pyrèthre (insecticide obtenu à partir de fleurs de chrysanthème), en réalisant des traitements localisés jusqu’à ce que les prédateurs atteignent un niveau suffisant de développement permettant le contrôle du puceron.
Olivier
Habituellement, en agriculture biologique, les ravageurs de l’olivier ne constituent pas un problème dans notre zone climatique. Le seul souci est causé par une maladie fongique connue sous le nom de Verticilium, dont la lutte s'effectue surtout en sélectionnant les variétés les plus résistantes et adaptées à notre zone. C’est le seul moyen possible. Le reste des problèmes fongiques ou bactériens apparaissent lors d’années plus humides que d’habitude et ils sont maîtrisés avec des traitements au cuivre.
CULTURES ASSOCIÉES
Les champs sont en grande partie entourés par de la forêt. Dans les parcelles en pente nous avons planté des bandes de végétation autochtone qui contribuent à limiter l’érosion du sol créée par la pluie et à maintenir la diversité de l’agro-système. Nous avons aussi un hectare de caroubiers et quelques parcelles avec des arbres fruitiers, pruniers, figuiers, pommiers, pêchers, abricotiers, etc.
EXPLOITATIONS COMPLÉMENTAIRES DES CHAMPS: APICULTURE
Nous avons installé une ruche sédimentaire pour obtenir du miel et pour améliorer la pollinisation des fruitiers. Cette année, un apiculteur professionnel s’est aussi installé sur nos terres, vu les bonnes conditions naturelles de notre zone et celle du voisin, qui a aussi fait la conversion en biologique.