Principales cultures de la famille Marin

Situation géographique des terres

Campagne de Mula, Murcie. 300-330m d’altitude situé dans une vallée orientée sud-est avec des vents froids du nord. Climat fortement influencé par la mer Méditerranée. Précipitations moyennes annuelles de 300-350 mm réparties principalement entre l’automne et le printemps.

Culture d’agrumes

Variétés

Des variétés d’oranges et de citrons autochtones de la zone méditerranéenne.

Oranges :

Toutes les variétés d’oranges Navel : elles sont originaires de Valence. Les autres variétés sont des mutations spontanées de la zone.

  • Washington Navel
  • Navel lane late
  • Navel late (Cultivé par Andrea Anconetani)

Grâce à ces trois variétés, nous pouvons avoir une période de récolte très vaste, qui va de la mi-décembre jusqu’à la mi-mai.

Citrons :

  • Verna: Variété caractéristique de la région de Murcia qui est essentiellement cultivée dans cette région. Elle se caractérise par une écorce rugueuse. Variété refleurissante ayant une large période de récolte, pratiquement toute l’année.

Culture

Toutes les étapes de la culture se font en accord avec la réglementation européenne et régionale des cultures bio.

Gestion du sol

  • Automne-hiver : le sol reste couvert par la végétation spontanée, qui est surtout composée par l’oxalis des Bermudes
  • Printemps-été : le sol est travaillé pour éviter la concurrence de l’eau entre la végétation spontanée et la culture ainsi que pour intégrer au sol les restes des végétaux spontanés coupés en été.

Irrigation

L’irrigation se fait par égouttement programmé (irrigation localisée) qui vise un usage de l'eau le plus efficient possible.

Pour plus d’information sur ce système local d’irrigation à Mula, cliquer sur http://www.agua-dulce.org/htm/experiencias/experienciase0c3.html?ID=31).

Fertilisation

La fertilisation de base se compose de fumier composté provenant de l’élevage extensif d’ovins et de caprins. Au printemps et en été elle est complétée par du Pathenkali (sulfate de potassium et magnésium naturel). Quand il y a un risque de carences nutritionnelles, pour différentes raisons, elle est augmentée par une fertilisation avec des extraits de matière organique liquide (algues).

Lutte contre les ravageurs

Du fait des faibles pluviométrie et humidité relative de l’air, les maladies causées par des champignons et des bactéries ne sont pas un problème.

Les principaux ennemis de la culture d’agrumes sont les cochenilles et, dans une moindre mesure, les pucerons. Étant dans une zone méditerranéenne et cultivant selon les principes de l'agriculture biologique, nous bénéficions d'une faune auxiliaire très importante qui permet de contrôler de manière très efficace les insectes parasites.

L’action de la faune auxiliaire est renforcée par un traitement avec des huiles parafiniques à la fin de l’été, qui combattent les cochenilles grâce à une méthode physique par asphyxie. Ces huiles respectent la faune auxiliaire, étant donné que celle-ci ne respire pas par la peau, comme la cochenille. Les huiles restent temporairement sur les feuilles et se volatilisent après deux ou trois jours.

Habituellement, le puceron n’est pas une menace pour la culture, mais dans certains cas, des traitements au savon potassique sont nécessaires sur les jeunes arbres.

Dans cette zone, la ceratitis capitata (mouche du fruit) apparaît exceptionnellement. Elle est éliminée grâce à l’utilisation de pièges gobe-mouches avec de l’attractif alimentaire ou des phéromones spécifiques.

Cultures associées

Dans nos champs, les cultures agrumes sont associées à des fruitiers, des oliviers et des légumes.

Culture de haies : Nous essayons de cultiver des espèces à basse consommation d’eau. Elles sont composées par des espèces méditerranéennes comme le laurier, le néflier, le laurier-rose, l’arbousier, etc. Le but est de séparer les parcelles des cultures conventionnelles des zones voisines pour empêcher que nos parcelles soient contaminées par des traitements chimiques de synthèse. En outre, ces haies contribuent, avec les cultures associées, à diversifier l’agro-système (écosystème agraire) en favorisant l’équilibre naturel et la diversité biologique, et permettant donc aux cultures de déployer une plus grande résistance face aux ravageurs.

Exploitations complémentaires des terres

Nous travaillons l’apiculture pour améliorer la pollinisation des cultures et pour notre consommation de miel. Nous élevons des animaux de basse-cour : poules et dindes de races autochtones pour l’autoconsommation d’œufs et de viande ou pour la vente sur le marché local.

Culture d’amandiers et d’oliviers

Dans la même zone mais à sur d'autres parcelles, la famille Marín s'occupe d'oliveraies et d'amanderaies, sans irrigation. 

Variétés

Amandier

  • ComunaAtocharamillete et progreso.
  • Desmayo Largueta.

Oliviers

  • Picual et royal.

 

Culture

Ces vergers cultivées sans irrigation. Il s’agit de cultures adaptées aux conditions climatiques de la zone très aride.

Gestion du sol

Après chaque période de pluie et prévoyant qu’il ne pleuvra pas pendant un certain temps, le sol est superficiellement labouré. Cela réduit la perte d’humidité du sol de deux façons : en empêchant la pousse d’herbes réduisant alors la consommation d’eau et en améliorant la structure du sol une fois que la capillarité de la face superficielle du sol est cassée. Ces deux effets permettent de réduire la consommation d’eau du sol par évapo-transpiration.

Fertilisation

Elle s’effectue grâce à du fumier composté provenant de l’élevage extensif d’ovins et de caprins. 1000 kg/ha de fumier sont ajoutés au sol tous les deux ou trois ans pour les amandiers. Pour les oliviers, ceci se fait avec plus de fréquence. Normalement, nous achetons ce fumier aux éleveurs de la zone et, quand c’est possible, nous offrons nos champs et ses installations aux éleveurs en échange du fumier et des bénéfices obtenus grâce au pâturage extensif.

 Lutte contre les ravageurs

  • Amandiers : Les principaux ravageurs de l’amandier sont le  tigre de l’amandier  et le puceron. Dans les deux cas, grâce à la reconversion en culture écologique, les deux sorte de ravageur sont d’habitude bien contrôlées par les prédateurs naturels et donc ne sont pas un vrai problème. Seul le puceron est un problème certaines années pendant le printemps, s’il est plus frais que d’habitude, vu qu’il se produit un décalage entre le développement des prédateurs et des ravageurs. Le puceron atteint les conditions thermiques convenables pour son développement un peu avant ses prédateurs et cela peut produire un décalage temporaire pour certaines parcelles et variétés. Ce problème est combattu par le pyrèthre (insecticide obtenu à partir de fleurs de chrysanthème), en réalisant des traitements localisés jusqu’à ce que les prédateurs atteignent un niveau suffisant de développement permettant le contrôle du puceron.
  • Olivier : D’habitude, en agriculture biologique, les ravageurs de l’olivier ne sont pas un problème dans notre zone grâce aux particularités de notre climat. Le seul problème est celui causé par une maladie fongique connu comme Verticilium, qui se combat surtout en sélectionnant les variétés les plus résistantes et adaptées à notre zone, vu que c’est le seul moyen possible. Le reste des problèmes fongiques ou bactériens apparaissent lors  d’années plus humides qu’à l’habitude et ils sont maîtrisés avec des traitements au cuivre.

 Cultures associées

Les champs sont entourés en grande partie par du terrain forestier. Dans les parcelles en pente nous avons planté des bandes de végétation autochtone qui aident à éviter l’érosion du sol créée par la pluie et qui ajoute de la diversité à l’agro-système. Nous avons aussi un hectare de caroubiers et quelques parcelles avec des arbres fruitiers, pruniers, figuiers, pommiers, pêchers, abricotiers, etc.

 

Exploitations complémentaires des champs

Apiculture

Nous avons installé une ruche sédimentaire pour obtenir du miel et pour améliorer la pollinisation des fruitiers. Cette année, un apiculteur professionnel s’est aussi installé  sur nos terres, vu les bonnes conditions naturelles de notre zone et celle du voisin, qui a aussi fait la conversion en biologique.